Ministère du Budget Guinée

Ministère du Budget , Conakry-République de Guinée BP : 519 Email: communicationmdb@mbudget.gov.gn
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COMPTE RENDU DU CONSEIL DES MINISTRE du 17 mai 2018. Le Ministre du Budget a fait une communication relative au nouveau cadrage budgétaire 2018.

Il a souligné que l’objet de sa communication est de partager avec les membres du conseil, le cadrage budgétaire 2018, révisé tel qu’il résulte des projections macroéconomiques concertées avec les services du Fonds Monétaire International dans le cadre du programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) 2018-2020.

Les projections budgétaires révisées pour 2018, tant au niveau des recettes, des dépenses que du financement, sont bâties sur une hypothèse de croissance de 5,8% telle qu’initialement prévue, le maintien du taux d’inflation à 8%, le maintien des réserves de la BCRG à un niveau adéquat de trois mois d’importations et un taux de pression fiscale de 15,51% contre 16,63% en loi de Finances initiale. Le solde de base est projeté à 0,85% du PIB contre 0,57% initialement prévu.

Le ministre a indiqué que les recettes, y compris les dons, sont estimées à GNF 16 804,00 Mds contre une prévision initiale de GNF 18 908,95 Mds, soit une diminution de 11,13%, (-1,9% du PIB).

Il a expliqué que cette baise de prévision de recettes 2018 concerne le secteur minier pour 7,72%, soit 0,21% du PIB portant intégralement sur les taxes sur produits miniers attendues de la Société Minière de Boké (SMB) affectée par les mouvements sociaux dans la zone de production au cours du premier trimestre. Au niveau du secteur non minier, la révision à la baisse est de -0,82% du PIB; constatée essentiellement sur les taxes sur biens et services pour -0,64% et le commerce international pour -0,44%.

Par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale, les diminutions sont enregistrées au niveau de la taxe sur la valeur ajoutée intérieure (-17,11%), la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation (-22,42%), la taxe unique sur les véhicules (-73,9%) et le droit fiscal à l’importation (-28,39%). Les recettes non fiscales sont accrues de 0,31% du PIB suite au versement exceptionnel de 400 milliards GNF de l’Agence de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT).

Les prévisions de recettes des régies financières se présentent ainsi qu’il suit par rapport à la Loi de Finances initiale :

– Direction Nationale des Impôts : 7 380,53 contre 7 702,98 Mds (-4,19%) ;
– Direction Nationale du Cadastre : 79,31 contre 79,31 Mds (0,00%) ;
– Direction Nationale du Trésor : 2 703,33 contre 2 592,67 Mds (4,27%) ;
– Direction Générale des Douanes: 5 034,38 contre 5 919,34 Mds (-14,95%).
Les dons passent de 2 355,40 Mds à 1 347,20 Mds dans le Budget révisé, soit une diminution de 42,8% (-0,95% du PIB) imputable aux dons affectés pour 29,51% et aux dons non affectés pour 56,83%.

Le Ministre a indiqué que les dépenses sont évaluées à GNF 19 170 Mds contre une prévision initiale de 21 137,04 Mds GNF, soit une diminution de 9,31% (-1,85% du PIB). Rapportées au PIB, les dépenses représentent 18% du PIB contre 21,23% dans le budget initial.

La réduction des prévisions de dépenses de 1 967,05 Mds (-9,31%) soit de 1,85% du PIB est imputable aux dépenses courantes pour 1 005,05 Mds (-7,6%) et aux dépenses d’investissements pour 962 Mds (-12,15%).

Le Ministre a informé que les dépenses de personnel sont contenues à leur niveau initial, à 3,9% du PIB malgré l’augmentation des salaires des agents de l’administration publique, plus élevée que prévu, par le gel des recrutements planifiés tout en assurant l’accès aux services dans les zones rurales pour les secteurs de l’éducation et de la santé, le report de l’application de certains statuts particuliers, la poursuite du recensement biométrique des agents contractuels et personnels retraités et l’installation de 150 machines supplémentaires d’ici à la fin de 2018 pour la maitrise des effectifs des fonctionnaires.

Au titre des dépenses de biens et services, la baisse envisagée est de 17,11% pour les ramener à 3,3% du PIB contre 4,24% en Loi de Finances initiale. Cette diminution est rendue possible par la rationalisation des commandes de matériels électroniques, de véhicules, de meubles et matériels de bureau des administrations.

Pour les dépenses de transferts, les prévisions initiales diminuent de 5,67% pour se situer à 3,2% du PIB contre 3,6%. Cet effort de réduction porte entre autres sur la subvention d’électricité à l’aide des mesures d’augmentation des tarifs de l’électricité pour les rapprocher au niveau de recouvrement des coûts.

Le Ministre a informé que la révision à la baisse des projections des dépenses d’investissement de 12,15%, soit -0,9% du PIB par rapport à la Loi de Finances initiale porte sur les dépenses sur le financement intérieur pour 16,23% et le financement extérieur pour 9,51%. En pourcentage du PIB, les dépenses d’investissement sont passées de 7,95% à 6,53%.

Il a précisé que le solde base, engagement et dons exclus révisé se situe à -3,48 % du PIB contre -4,60% du PIB dans la Loi de Finances initiale 2018.

Quant au solde de base et au solde primaire, ils s’établissent respectivement à 0,85% du PIB et 1,71% du PIB contre 0,57% du PIB et 1,50% du PIB dans les prévisions initiales.

Le Ministre a affirmé que le déficit budgétaire qui se dégage des projections des recettes et dépenses est de 2 366 Mds qui sera couvert par un financement intérieur de -1 080 Mds et un financement extérieur de 3 446 Mds.

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